Présentation sommaire de nos domaines d’activités ..
Nous sommes donc nés sur le terrain au Mali, en 1992. Depuis les années 2000, nous intervenons également en Baie du Mont Saint Michel.
- .. en Baie du Mont Saint Michel :
- Collectes de matériels de santé :
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- lits, matelas;
- fauteuils handicapés, déambulateurs, béquilles, …
- consommables médicaux,
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- Collecte de livres :
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- scolaires : exclusivement francophone .. de l’école primaire au lycée, toutes matières sauf l’Histoire de France jusqu’au collège,
- littérature : toute littérature, BD, dictionnaires, .. sauf religieux ..
- ce que nous collectons est expédié au Mali :
- au Pays Dogon qui est « jumelé » avec la Baie du Mont Saint Michel.
- notamment : tout ce qui provient de Avranches va à Bandiagara
- le reste peut aller dans d’autres villages, dogons ou autres
- au Pays Dogon qui est « jumelé » avec la Baie du Mont Saint Michel.
- Tout est expédié, 100% aux frais du demandeur du conteneur, qui est le plus souvent l’un de nos deux partenaires majeurs :
- la DCSSA : Direction Centrale des Services de Santé des Armées du Mali (partenaire depuis 2008) qui a déjà reçu 6 conteneurs
- la FMED : Fédération Malienne pour l’Education et le Développement (partenaire depuis 2016) qui a reçu 1 conteneur en 2018
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- Collectes de matériels de santé :
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- Education : nous sommes à la disposition des enseignants (écoles, collèges, lycées, ..) de la Baie (Manche, ou Ille & Vilaine), mais aussi adultes, EHPAD, etc .., pour :
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- des conférences sur l’action humanitaire
- les projets et activités de notre ONG Tapama
- le Mali : son Histoire, sa Géographie, la vie quotidienne, ..
- avec notre exposition qui peut rester dans leurs locaux pendant quelques semaines …
- voir la rubrique « exposition » de notre site
- avec notre exposition qui peut rester dans leurs locaux pendant quelques semaines …
- la baie du Mt St Michel : Histoire de la Baie (de la naissance à nos jours); Théorie des Marées; etc …
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- Education : nous sommes à la disposition des enseignants (écoles, collèges, lycées, ..) de la Baie (Manche, ou Ille & Vilaine), mais aussi adultes, EHPAD, etc .., pour :
- Nos domaines d’activités au Mali :
- aide aux femmes : accès à l’eau, ( pour leur simplifier la vie) : lavoirs, potagers, pousse-pousse, ..
- santé : construction de centres de santé; colis de médicaments essentiels contre les maladies les plus fréquentes
- projets villageois : infrastructures diverses, ouvrages d’art, escaliers au bord du fleuve, puits, …
- éducation : fournitures scolaires à certains de nos villages affiliés …
- tout est acheté sur place .. les interlignes de cahiers ne sont pas les mêmes en France qu’au Mali .. donc inutile d’acheter des cahiers en France, et payer un transport pour le Mali .. mieux vaut acheter sur place, valoriser le travail local, et ne pas imposer nos normes et habitudes occidentales ..
- projets divers de solidarité spontanée :
- pirogues :
- Bamako ( à une famille dans une pénible situation suite à décès),
- Ségou ( pour aider un artisan à créer son entreprise de tourisme sur le Niger)…
- Banque alimentaire : au Mali, on nomme « soudure » la période allant de la fin de consommation des denrées récoltées en année (N-1), au début de la consommation des denrées récoltées lors de l’année N. Si la récolte (N-1) est catastrophique, la soudure est très longue et pénible pour beaucoup de gens, dont les plus pauvres qui ne peuvent plus payer le mil et le riz qui augmentent beaucoup. Le principe consiste alors à acquérir une certaine quantité de ces denrées essentielles afin de les revendre au prix usuel, d’avant la soudure. L’argent récolté sert à acquérir une quantité évidemment moindre de denrées, car beaucoup plus chères, mais à les vendre toujours au prix usuel d’avant la soudure. Et ainsi de suite jusqu’à épuisement des fonds ou des denrées. Si le projet est bien calculé, en rapport avec le nombre d’habitants, et la relative pauvreté de ses habitants au moins les plus pauvres, on peut aller ainsi jusqu’à la fin de la soudure, où les denrées de la récolte de l’année N sont alors disponibles, et les prix revenus dans la norme pour tous. Tapama finance parfois ce genre de « banque alimentaire » dans certains de nos villages, ce qui permet aux villageois de subsister pendant une période de malnutrition potentielle..Exemple : village de Nombori : ce fut un grand succès, totalement géré par les villageois eux-mêmes, piloté par notre ami Pierre GUINDO, notre coordonnateur des projets Tapama au Pays Dogon. Bravo et merci Pierre.
- un second exemple, presque similaire, eut lieu à Diakhaba, en 2020 (village dont notre village ami Mansonkolon est issu filialement), pour aider son village « ancestral » qui a subi un incendie détruisant les 2/3 du village, et a vu la mort de 3 personnes, une femme et 2 enfants. Nous avons financé 2 tonnes de riz et de mil, mais pas au nom de Tapama : nous avions donc tout payé mais avons tout remis à Mansonkolon, afin que ce dernier offre, et remette le don à son village filial. Le geste fut très remarqué et apprécié : il faut aussi savoir aider au Mali. La tradition doit être respectée quand on peut le faire. Le don de Mansonkolon est venu rejoindre celui de natifs travaillant en France, etc ..permettant au village de survivre en reconstruisant les murs et toits de paille des nouvelles cases indispensables. Ce fut notre ami et SéGal de Tapama-Mali, A.S. TALL, qui géra pour nous ce projet en se rendant sur place, à 400 km de bamako.. Bravo et merci Tall.
- principes de solidarité : notre équipe d’environ 10 maçons a beaucoup œuvré à la construction de nos maisons 100 % en terre, entre 2005 et 2008. Sur nos chantiers, nous avons souvent œuvré avec notre solidarité « philosophique » :
- les salaires étaient presque le double du salaire moyen sur le marché habituel; le thé de 10H00 et de 16H00 à nos frais; etc …
- les femmes étaient rémunérées pour le simple transport de l’eau nécéssaire au chantier gigantesque …
- un malade restait au lit, avec maintient du salaire; soigné aux frais de Tapama ( ce qui donna lieu à des scènes adorables parce qu’inhabituelles)
- nous avons payé des tenues complètes de travail, à nos couleurs, avec des chaussures de sécurité de qualité; des gants; etc …
- nous avons souvent effectué des « prêts sur l’honneur » à un maçon qui traversait une période réellement pénible; souvent, le remboursement ne s’acheva pas en totalité;
- parfois financé la réparation de la case d’un de nos maçons qui s’était effondrée dans son propre village ….
- idem pour les frais scolaires des enfants de notre « ange gardien » , M. Fantamadi SOUARE, natif de Mansonkolon, depuis la maternelle (qu’on nomme au Mali « le jardin »), jusqu’au baccalauréat, parfois au-delà .. En 2023, Sakalé, l’ainée, a obtenu son baccalauréat, la première fille à ce niveau dans le village …magnifique exemple …
- etc .. ce chapitre serait trop long …
- pirogues :
- mais n’oublions pas quand même :
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- Nous espérons ainsi respecter le vœu de mademoiselle Tapama qui, en mourant, aurait souhaité que son sacrifice soit utile pour le mieux-être, voire le bonheur de l’humanité .. Appliquée à notre travail, c’est la devise simple et élémentaire de toute association qui se veut ONG humanitaire.
- Mais nous pensons aussi à Victor HUGO qui disait à peu près ceci : « tant que la misère et l’injustice seront de ce monde, je serai auprès de ceux qui la subissent «
- enfin, nous ne serions pas complet, sans avoir une pensée pour le célèbre agronome Pierre RABI, ancien conseiller du Secrétaire Général des Nations Unies, qui, racontant l’histoire de son petit colibri venant éteindre un gigantesque incendie avec sa microscopique goûte d’eau qui répondit : « je suis petit, alors je ne fais pas beaucoup .. mais je fais ma part … alors, et toi, fais-tu la tienne ..
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- … à suivre …
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Présentation du principe de la banque alimentaire de Tapama .. dite « Banque Christine » …
explication des saisons, des récoltes, et des éventuelles famines entre deux récoltes …
ATTENTION : cette page possède une barre de défilement horizontale en bas de la page, pour mieux centrer vos images ..
========================================================================== Etape 1
la courbe des températures au Mali, à Bamako la courbe verte indique la T° à 6H00 du matin la courbe Orange indique la T° à 15H00 de l’après-midi … à l’ombre .. celle en violet indique la T° en plein soleil …
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================================================================================= Etape 2
la courbe de la saison des pluies à Bamako On voit aussi les 2 grandes saisons au Mali : – la saison sèche, de décembre N à Avril N+1 .. mais décembre-janvier-février sont souvent appelés « saison froide », par certaines personnes, dans ce cas, la saison sèche est une expression pour la période mars – avril – mai -juin – la saison des pluies, qui démarre en juin ( très peu en mai ) et s’achève en octobre, parfois avec encore 1 ou 2 pluies en novembre.
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============================================================================================ Etape 3
– La pluie ayant transformé la terre, on peut donc la labourer en juin.. voire plus .. – puis ensuite semer le mil, le maïs, l’arachide, le sorgho, etc … parfois dès juin, sinon juillet … selon la quantité de pluies .. – et l’on récoltera à partir de novembre prochain .. en commençant par l’arachide .. NOTA : Parfois, un éleveur, sans scrupule, arrive pour faire paitre son troupeau alors que la récolte n’est pas achevée … c’est souvent l’occasion de drames .. les fusils peuvent sortir …mais cela n’arrive pas tous les jours … et souvent par inattention .. car, au Mali, les terres ne sont pas bornées par un « géomètre » .. c’était le problème du Pays Dogon quelque peu accentué il y a quelques années, entre cultivateurs Dogons et éleveurs Peulhs … que les médias français évoquaient comme une « Guerre Armée Inter-Ethnique Impitoyable » … alors que cela dure depuis des siècles .. dommage …
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============================================================================================ Etape 4
– Si la récolte de la saison précédente ( année N-1 ) a été bonne, voire très bonne, alors on peut se nourrir jusqu’à l’arrivée de la prochaine récolte qui commencera donc en nov.déc. de l’année N …. et sinon …
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========================================================================================= Etape 5
– Si la récolte de la saison précédente ( année N-1 ) a été mauvaise, voire très mauvaise, souvent à cause du manque de pluie, ou, à l’inverse, de très grandes pluies qui ont tout ravagé, alors la réserve de nourriture de l’an passé (N-1) est épuisée, parfois dès mai, parfois en juillet, selon les années .. et commence alors une période que l’on nomme « la soudure » …qui va donc durer jusqu’au début de la récolte de l’année N en cours … …. en temps normal, la soudure est très souvent la période de famine pour les plus pauvres, qui ont du mal à acheter le riz qui manque mais qui reste la seule denrée possible, et qui .. Ô miracle des profiteurs … devient très cher .. parfois odieusement cher … jusqu’à la fin de la soudure …!!..
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========================================================================================= Etape 6 Quand la famine de la soudure est prévisible, intense et inévitable, Tapama intervient alors de la façon suivante : – 1 : d’abord, on estime le nombre de mois que durera la soudure … – 2 : on estime ensuite la quantité probable de riz nécessaire, compte tenu du nombre d’habitants du village; – 3 : Tapama fournit la somme nécessaire pour l’acquisition en avril d’une réserve, quantité variable ( quelques tonnes parfois ) au moment où le prix est encore « normal », assez bas .. et le village stocke tout ça dans un endroit sécurisé du village, géré par le chef de village et l’association des femmes … – 4 : au début de la période de soudure, le village met alors la réserve en vente, au prix normal (et non pas au prix du marché qui commence à grimper), au rythme normal et habituel du village. Au bout d’un certain temps, la réserve est épuisée, mais l’argent récolté est à peu près égal à celui de la mise du départ au mois d’avril. – 5 : avec cet argent, on rachète du riz, mais au prix fort du marché, donc pour une moindre quantité, pour recommencer un cycle de vente aux villageois, toujours à prix normal. Ainsi, la soudure n’est pas pénible pour les villageois qui mangent au prix habituel. Mais, arrivé à épuisement de la réserve, l’argent récolté est moins important .. – 6 : pourtant, avec cette somme moindre, on rachète encore du riz — parfois encore plus cher si le « marché » a encore augmenté — donc encore un peu moins de riz dans la réserve — pour le vendre toujours au prix normal … … et ainsi de suite … jusqu’à … Jusqu’à … l’arrivée de la récolte de l’année N en cours … si l’on a bien calculé … …. et s’il reste un peu d’argent dans la caisse, on le garde pour une prochaine année de mauvaise récolte … … ça y est … on a gagné …!!!… le village a traversé la période de soudure en mangeant normalement .. au prix normal, il a donc pu se nourrir comme d’habitude .. pas ou très peu de famine …. donc pas de décès pour cause de famine … —————————————————– Merci aux généreux donateurs tapamiens qui nous permettent de financer la Banque Alimentaire Tapama, dite « banque Christine » … —————————————————– Post scriptum : Un jour où j’échangeais avec mes très chers amis Christine et Pierre GIRAUDON, à leur domicile de Chilly-Mazarin, entre 2005 et 2010, probablement en compagnie de Constance et Roberto, leur fille et gendre, pour quelques jours où ils m’hébergeaient en toute amitié, sachant que mes amis avaient connu des amis et villages au Mali que je connaissais moi-même, [ un de nos pousse-pousse de Mansonkolon porte leurs prénoms « Christine & Pierre » , peints sur le panneau avant du pousse-pousse ] , nous parlions de ce problème particulièrement sérieux de nourriture pendant la période dite « Soudure » … mais sans y apporter de solution … nous bavardions … Mais le bavardage mène à tout … Ce n’est que le soir, dans mon lit, où je trouvais cette idée … de banque alimentaire .. un peu particulière … Depuis, le principe a fait ses preuses, comme indiqué ci-dessus, en particulier au village Dogon de Nombori où il fut appliqué à la lettre, et « sauva des vies » … etc … Aujourd’hui, lundi 18 décembre 2023 où j’achève les lignes de cette page, j’apprends que l’amie Christine sera incinérée .. demain … suite à son décès survenu le lundi 11 décembre 2023 … Christine : tu ne t’en vas pas .. tu restes au Mali avec nous … Désormais, je propose de nommer ce principe de « Banque alimentaire » : » la banque Christine » … … merci de votre compréhension et approbation … Signé : Jacquy PRUDOR |
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… ci-après les articles ayant un rapport avec la page en cours, du plus récent au plus ancien ..
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Depuis de très nombreuses années, nous exerçons nos activités en baie du Mont Saint Michel, Bretonne et Normande, de Saint Malo(35) à Granville(50). Nous y avons de nombreux partenaires, notamment pour collecter les matériels de santé, livres .. Nous sommes heureux désormais de les positionner sur une carte, dite « carte Tapama de La Baie […]